Le 27 avril, date anniversaire de la signature du décret d’abolition il y a cent soixante-quinze ans, a coïncidé avec le lancement de l’opération Temps des mémoires 2023. Derrière ce nom, se cache notamment le calendrier des dates de commémoration de l’esclavage et des abolitions du calendrier officiel. La France compte deux journées nationales les 10 et 23 mai, ainsi que des temps forts régionaux, dans les Outre-mer. Ils ont lieu le 27 avril à Mayotte, le 22 mai en Martinique, le 27 mai en Guadeloupe, le 28 mai à Saint-Martin, le 10 juin en Guyane, le 9 octobre à Saint-Barthélemy, et le 20 décembre à la Réunion, liste dans un communiqué la Fondation pour la mémoire de l’esclavage.

Dans les DROM-COM (départements et régions d’outre-mer et collectivités d’outre-mer), ces jours sont fériés. En métropole comme de l’autre côté des mers et des océans, ces moments sont “un temps pour se souvenir du crime contre l’humanité qu’a été l’esclavage, pour honorer les personnes mises en esclavage, pour célébrer leurs combats et celui de celles et ceux qui les ont rejoints au nom des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité”. Ces journées sont aussi “un temps pour lutter contre son empreinte contemporaine dans le racisme, les discriminations et toutes les formes modernes d’esclavage. Un temps enfin pour partager les cultures d’outre-mer, créolités riches qui sont issues de cette histoire”, précise la fondation.

Toussaint Louverture, héros haïtien

Cette année, Toussaint Louverture, le héros de l’abolition de l’esclavage à Saint-Domingue (Haïti), sera tout particulièrement mis en avant. C’est lui qui a concrétisé la promesse de liberté et d’égalité de 1789 dans la plus grande colonie française de l’époque. Mort le 7 avril 1803, Toussaint Louverture avait connu l’esclavage avant de guider la colonie française vers la “Liberté générale”, une société sans esclavage. Sa mémoire est aujourd’hui honorée par une inscription au […]