Serge Gainsbourg et sa fille Charlotte ont longtemps vécu au 5 bis rue de Verneuil dans le 7e arrondissement de Paris. Trente-deux ans après la mort de l’auteur et compositeur, Charlotte Gainsbourg ouvre les portes de la bâtisse au public. « C’était un musée déjà. Je n’ai rien touché, rien bougé. C’est un lieu qui est modeste« , explique la comédienne à franceinfo. Un plongeon dans la vie de Serge Gainsbourg qui se fait dans l’intimité, les caméras n’ayant pas été autorisées à pénétrer dans les lieux, laissant seuls les visiteurs et fans.
Dans la demeure, les amateurs de Gainsbourg peuvent découvrir une multitude d’objets ayant appartenu à l’auteur, par exemple une étrange araignée. À l’étage se trouve le musée qui expose plus de 450 pièces et bibelots qui composent la collection Gainsbourg. Un bar a même ouvert ses portes à moins de 30 mètres de la maison, appelé le Gainsbar. « On est venus chercher tous ces petits détails pour faire en sorte que l’expérience se vive comme un prolongement », détaille Anatole Maggiar, le directeur des contenus et de la programmation de la Maison Gainsbourg.
Une ouverture en signe d’hommage
Charlotte Gainsbourg révèle ainsi que cette inauguration est enfin le signe qu’elle a fait son deuil, après la disparition subite de son père, le 2 mars 1991. « J’accepte complètement d’en parler, car c’est enfin moi qui décide de lui rendre hommage, de concevoir quelque chose qui, j’espère, est à sa hauteur.«
Si, aujourd’hui, elle se dit très fière du résultat final de la visite dans les pas de Serge Gainsbourg, elle confie avoir longtemps hésité, de peur de ne pas réussir à représenter le chanteur, tel qu’il était vraiment. « J’ai encore peur du jugement éventuel de mon père. Il était tellement exigeant, pointilleux, perfectionniste. Heureusement, j’ai travaillé avec une équipe hyper soucieuse et respectueuse de ce que lui aurait pensé, et de mon avis. »
La billetterie de la maison affiche complet jusqu’en décembre, mais celle du musée reste encore accessible au public.