Paul Ricœur commençait La mémoire, l’histoire, l’oubli en écrivant : « Je reste troublé par l’inquiétant spectacle que donne le trop de mémoire ici, le trop d’oubli ailleurs, pour ne rien dire de l’influence des commémorations et des abus de mémoire et d’oubli. L’idée d’une politique de la juste mémoire est à cet égard un des mes thèmes civiques avoués » (p.1).
D’un côté en effet on trouve une patrimonialisation, un excès de commémoration, comme si on pouvait tout sauver du passé, comme si on vivait une époque de telle fragilité, de telle vulnérabilité qu’il nous fallait à tout prix construire des arches de Noé dans lesquelles on essaie de […]