Théologiquement parlant, la mort de Jésus est l’événement de la rencontre entre l’être de Dieu et l’être de la mort: Dieu y assume la négation de la mort. Si la mort de Jésus-Christ a quelque chose à voir avec nous, c’est parce qu’elle concerne également Dieu: en Jésus, Dieu même n’en est pas indemne. Loin d’être «réconcilié» par la crucifixion de Jésus, au sens où Dieu passerait de la colère au pardon (comme l’a souvent et malheureusement affirmé le christianisme), Dieu ôte à la mort sa puissance de négation et de séparation, donnant à l’être humain d’avoir part à sa vie même.
D’abord paru en 1971, dans le contexte des théologies de la «mort de Dieu», cet ouvrage, traduit pour la première fois en français, n’a rien perdu de sa pertinence.