Earl Stone est un octogénaire, grand amateur de lys, qui voit son entreprise d’horticulture faire faillite. Ses relations avec sa famille partent aussi à vau l’eau. Pour se refaire, il va accepter d’être une mule c’est-à-dire un passeur de cocaïne pour la mafia mexicaine.

Vrai road-movie et faux thriller, ce film retrace l’histoire vraie d’un vétéran de la Seconde guerre mondiale, devenu passeur de drogue, mais, en fait, c’est toujours Clint Eastwood qui est à l’écran. Nous ne pouvons nous empêcher de voir le cow-boy lumineux de L’homme des hautes plaines ou encore le déjà vieil homme de Gran Torino, dernier film d’Eastwood où il est, à la fois, devant et derrière la caméra.

Très vite nous nous désintéressons de l’intrigue du film. Il faut dire que les personnages, hors Earl Stone, sont caricaturaux et prêtent à rire. Les narcotrafiquants mexicains sont brutaux à l’extrême et les fêtes orgiaques qu’organise le boss de la drogue sont plutôt hilarantes. De l’autre côté, l’agent du bureau des stupéfiants n’est vraiment pas bon et à chaque fois qu’il arrête un suspect cela tourne à la farce. Il reste donc Clint Eastwood, omniprésent, qui parcourt le film avec sa dégaine de vieux réactionnaire sudiste, pas très futé, et dont on rit bien souvent des […]