D’après le co-auteur du texte, Alain Fauque, les images presque surréalistes auraient été inspirées par les mensonges des «résistants de la dernière heure», des individus qui se réclamèrent soudain de la Résistance lorsque la défaite des Nazis devenait évidente à la fin de la Deuxième Guerre mondiale.

Il est difficile de déterminer si le narrateur cherche à impressionner une femme ou tente de se donner une bonne image aux yeux de ceux qui lui reprocheraient trop peu d’action pendant l’Occupation. Il évoque d’obscurs voyages effectués de nuit, ainsi que des plongées sous-marines et des exercices vertigineux: «On m’a vu dans le Vercors sauter à l’élastique, voleur d’amphores au fond des criques». «Faire la cour à des murènes» semble être un périlleux exercice quand on pense à l’agressivité de ces poissons. Qui sont les «loulous» qu’il aurait dressés? Quand il affirme «la nuit, je mens», fait-il référence aux mensonges prononcés pour se préserver des forces ennemies, ou bien évoque-t-il à demi-mots les […]