Le livre s’ouvre par un premier chapitre général qui explique par le concept du « genre » pourquoi les jeunes filles étaient privées d’études consistantes, celles-ci étant réservées aux garçons Puis l’A. va s’intéresser à quatre jeunes filles qui ont laissé un Journal. D’abord deux jeunes filles de l’aristocratie qui se trouvent être la grand-mère (Célestine d’Armaillé, née Ségur, en 1830) et sa petite-fille (Pauline de Pange née Broglie), puis Marie Bashkirtseff, enfin Catherine Pozzi. Les deux premières permettent de montrer les failles de l’instruction reçue dans cette haute société catholique, l’insuffisance des pensionnats où les exercices de piété et les arts d’agrément faisaient l’essentiel des activités. Or, c’est sur ce genre d’éducation que l’on a le plus de documentation, de témoignages, et il est dommage que l’A., pour illustrer le titre de son livre, ne se soit pas intéressée aux multiples pensions laïques ou protestantes qui préparaient les jeunes filles aux différents brevets et, par conséquent, leur donnaient une sorte d’enseignement secondaire. L’ignorance des jeunes filles n’était pas générale. Et dans certaines familles, instruire les filles autant que les garçons était la règle.
Les exemples ne manquent pas, autant chez les Guizot que chez les Monod, et dans tant de famille pastorales !
Pauline de Broglie (1888-1972) prend conscience, à 14 ans, de ses ignorances et elle décide de reprendre ses études à zéro, grâce à une institutrice qui vient trois fois par […]