Compte-rendu de Pierre Reboul, paru dans la revue LibreSens n°232 de juillet-août 2017.
Vouloir abolir l’esclavage, c’est d’abord reconnaître qu’il existe. En second lieu, c’est se référer à un ensemble de valeurs susceptibles de le remettre en question. En troisième lieu, c’est rassembler un consensus suffisamment large pour que la loi elle-même s’empare de ce sujet et tranche en faveur de l’abolition. Plus largement, envisager l’esclavage c’est le considérer dans l’ensemble de ses dimensions et non pas se limiter à une analyse immédiate, le plus souvent polémique.
Trois dimensions selon l’auteur, peuvent nous permettre d’approcher cette réalité, mais lesquelles ? Tout d’abord historique. D’ailleurs,e et XVIIIe siècles occidentaux ont renoué avec ce mode que les XIXe et XXe ont remis en cause. Nous rattachons souvent aux premiers temps de l’Histoire la coutume d’asservir ses ennemis. La Bible […]