Ce film mélange avec beaucoup d’intelligence trois générations de cuisiniers, à l’aide de nombreux flash-back et sur fond de recettes, apparemment aussi délicieuses les unes que les autres.
D’abord Masato, le personnage principal et fil conducteur du film découvre le journal secret de sa mère, écrit en chinois mandarin qu’il ne comprend pas. Ensuite ses parents qui se sont connus à Singapour, l’un Japonais, son père, et l’autre Chinoise, sa mère. Celle-ci, comme son frère, était spécialiste de bak kut teh, une soupe singapourienne très populaire. La troisième génération est représentée par la grand-mère maternelle de Masato, une Singapourienne d’origine chinoise qui a cruellement souffert de l’occupation japonaise en 1942 et a, de ce fait, rejeté sa fille. C’est aussi, bien entendu, une excellente cuisinière.
Le réalisateur traite avec beaucoup de pudeur et de retenue cet imbroglio familial, les trois générations apparaissant parfois ensemble à l’écran. Ces rencontres sont nourries de nombreuses scènes de cuisine… et de dégustation. Chaque génération a sa spécialité culinaire et finalement le plaisir de la table va aider à la […]