Fluide, pluriel, en mouvement, il représente une tentative remarquable de fidélité aux Ecritures. Malgré l’espérance de vie bien courte de ses conducteurs, il s’enracine autour d’une foi dont les accents, souvent caricaturés, méritent d’être connus pour ce qu’ils sont.
Y-a-t-il vraiment une théologie anabaptiste ?
Toute la difficulté est de cerner ce qui fait la spécificité de la théologie anabaptiste. S’agit-il, d’ailleurs, d’une « théologie » au sens systématique que nous lui donnons aujourd’hui ? L’auteur remarque à juste titre que « un système théologique entrerait en contradiction avec la nature authentique de leur forme de témoignage » (p. 38). Il préfère alors parler de « théologie existentielle » ou de « théologie implicite ». Car ce qui caractérise la théologie anabaptiste est qu’elle est une doctrine de vie, une éthique fondée sur le discipulat (nachfolge, jusqu’au martyre) et la « nouveauté de vie », dont le […]