On doit cette exposition et le catalogue qui s’y réfère à l’initiative du groupe « Spiritualité et Arts », avec qui nous entretenons des liens de collaboration et de sympathie.

Voilà une belle réalisation, et celui qui (comme moi) n’a pas pu voir l’exposition, aura une bonne idée des œuvres présentées, grâce à cette belle publication (même si toutes les œuvres de l’exposition ne se trouvent apparemment pas dans le catalogue).

Le thème de cette exposition est l’espérance, abordée à partir de la figure biblique de Job (ce qui est moins paradoxal qu’il n’y parait au premier abord, voir la fin du livre de Job 42,5 : « Je ne te connaissais que par ouï-dire, maintenant mes yeux t’ont vu »).

On ne comprend pas pourquoi « Job », annoncé comme titre de la publication, ne se trouve finalement pas sur le titre du catalogue. On le regrette, cela aurait donné plus de relief au mot passe partout d’ « espérance ». Heureusement, le contenu de l’exposition est plus explicitement consacrée à Job, du moins pour la plupart des artistes, ainsi que pour un certain nombre d’articles consacrés à la figure de l’homme souffrant (l’article sur le livre biblique de Job, aurait pu être un peu plus développé, mais on se réjouira que quelques extraits bibliques s’y trouvent).

19 artistes (Alberola, Benzaken, Bioulès, Buraglio, Cerino, Cognée, Couturier, Daviot, Dubuisson, Giorda, Kirili, Lapie, Lioté, Mehadji, Michel, Oulab, Pia, Renaud, Toma) ont été sélectionnés, et présentent une œuvre autour de ce thème. Certains de ces artistes ont une notoriété certaine. On appréciera que plusieurs artistes, au croisement des deux traditions, chrétienne et musulmane, européenne et magrébine, – de même que des artistes de tradition juive – aient abordé ce thème (l’espérance malgré le mal absolu) et cette figure biblique . Nous sommes donc en plein climat de dialogue interreligieux. C’est une démarche d’ouverture qui est à souligner : l’art comme vecteur de rencontres et dialogues entre les spiritualités et les religions. […]