«L’avenir des religions est de disparaître», affirmait un sociologue il y a soixante ans. Du moins en Europe, les Églises perdent des membres, la participation aux cultes diminue et ceux qui croient en Dieu sont moins nombreux. Mais cette évolution a des causes précises et ne relève pas d’une fatalité. Certains indices montrent plutôt que la spiritualité prend des formes plus individuelles, liées à l’expérience intérieure.
Cette situation ambivalente représente un défi pour la théologie et les Églises. Dans la tradition chrétienne, c’est le Saint-Esprit qui suscite l’expérience religieuse, tout en renvoyant à la parole instituée par le Christ. Ce motif est à travailler. De même, les Églises n’ont rien perdu de leur potentiel missionnaire. Elles se transforment en collectivités plurielles et flexibles, sans renoncer à leur colonne vertébrale spirituelle et théologique. Leur pratique est à façonner en conséquence.
Pour réfléchir à ces évolutions et à leur orientation, le présent ouvrage conjugue analyses sociologiques, études théologiques et propositions pratiques.
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