En 1996, la France avait célébré le quinzième centenaire du baptême de Clovis. Des débats avaient éclaté à cette occasion, autour de la laïcité, de l’identité de la France, mais aussi de la date et de la compréhension historique de cet événement, « un « détail ou une scène majeure de l’histoire ».
Bruno Dumezil, professeur à Sorbonne-Université, présente sa lecture de l’événement et de son contexte, après l’ouvrage de Georges Tessier, de 1964, chez le même éditeur dans la collection des « Trente journées qui ont fait la France ».
Un premier chapitre indique que nous ne disposons comme source de l’époque que d’une lettre d’Avit de Vienne, dans un style épistolaire difficile à interpréter. Aussi il présente une description des baptêmes pratiqués à l’époque, plutôt à Pâques d’ailleurs ; et du moment où cet acte prend place en général dans l’existence des dirigeants, empereurs, rois…
Les deux chapitres suivants traitent de l’organisation sociale et politique de l’époque et de ses transformations, avec les interactions entre une société gallo-romaine persistante, les différents groupes « barbares » alliés ou adversaires, les relations avec l’Empire romain d’Orient encore présent, les premiers Francs mérovingiens, et les caractéristiques particulières de la royauté franque.
Les chapitres 4 et 5 traitent des divergences et diversités théologiques des christianismes de l’époque, de la relation avec Byzance, de la manière dont ces différences théologiques recouvrent ou révèlent des identités et des enjeux de pouvoir, dans une série « d’oppositions structurantes ».
Les chapitres 6 et 7 s’efforcent de […]