C’est un ouvrage très original qui conduit une approche psychologique de la « passion écolo ». J’en retiens les idées suivantes que je présente à ma manière.
1) Il y a un désir d’avoir peur (cf. le saut à l’élastique et l’ensemble des conduites à risque).
De même, il y a un désir de catastrophe. C’est un besoin constitutif de la société. Il y a une culture du désastre. En témoignent le devoir de mémoire et la préservation et la visite des lieux de catastrophes (que l’on peut rapprocher du besoin du criminel de revenir sur les lieux de son crime). Les habitants de Tchernobyl reviennent sur les terres du désastre pour se vivre comme des survivants.
Ce qui alimente le désir de catastrophe, c’est aussi le désir que ceux qui ont trop joué avec le feu soient punis par là même où ils ont péché. C’est la justice de « l’arroseur arrosé ». Il y a un plaisir que l’on voit comme légitime que l’arroseur soit arrosé. Il y a un goût pour la justice punitive […]