3. Quel type d’homme le football promeut-il?

Au cœur de ce catéchisme, argent et popularité. Il génère ainsi des « valeurs de soumission » à l’économie ; le mercato réussit ce paradoxe : traiter le footballeur comme une marchandise, et faire accepter des salaires qui devraient susciter l’indignation. On pardonne tout aux idoles, et l’argent, les sommes faramineuses en jeu, sont devenus un spectacle en soi, parallèle à la compétition.

En plus de l’attachement obsessionnel à l’argent, les stars du foot sont « données à admirer ». Pourtant, ils ne présentent pas des figures à imiter pour grandir en humanité – ce qui, pour le catholique Redeker revient à « s’arracher à son moi, à s’élever au-dessus de soi-même », donc à sacrifier ses intérêts, donc une victoire sur l’ego. Au contraire, les stars sont souvent médiocres, arrogantes et conformistes ; elles ne proposent que la poursuite d’un égo médiatique artificiel, gonflé à la publicité et au buzz. Leur moi a remplacé leur âme, et leur âme se confond avec un corps modifié, posthumain. Laboratoire High tech, le football dessine un homme nouveau, sans âme, souvent sans grande intelligence, tendu vers la […]