«Ainsi parle Victor Hugo. À tous les âges de sa vie, il côtoie Dieu. Il n’a pas besoin de le chercher: Dieu vient à lui. Ce Dieu, d’autres le prient; Hugo lui parle. Au bas d’une photographie de lui, il écrit: “Victor Hugo écoutant Dieu.”» (Alain Decaux).
Génial pour certains, médiocre pour d’autres, Victor Hugo divise mais n’a jamais cessé de fasciner. La légende entretenait avec Dieu une intime complicité. Il entendait parler à Jésus comme à Socrate. «Je crois, voilà tout. La foule a les yeux faibles. C’est son affaire. Les dogmes et les pratiques sont des lunettes qui font voir l’étoile aux vues courtes. Moi je vois Dieu à l’oeil nu.»
Son interrogation sur la légitimité de l’intercession entre Dieu et les hommes, est maintes fois formulée. Poète doublé d’un romancier et d’un homme de théâtre, Victor Hugo a bien mérité sa place au panthéon des saints laïcs.
David Gonzalez est théologien et pasteur de l’Église protestante Unie de France
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