Peut-on imaginer une connexion existentielle entre la personne d’un chercheur universitaire et son domaine d’enquête plus forte que celle qui uni l’autrice de ce livre et son sujet ? Je ne pense pas. En effet c’est à la suite de la perte soudaine de son compagnon alors qu’elle avait 18 ans que Jennifer Kerner est entrée pour très longtemps dans une recherche mondiale sur les conceptions, rites et pratiques funéraires et de deuil.
Elle rend en effet compte de ses voyages et découvertes comme anthropologue et archéologue de la mort tout en écrivant souvent à son compagnon disparu, qui met des années à quitter ses pensées d’insomnie, à moins que ce soit elle qui n’arrive pas à le « libérer », ce qu’elle fait, semble-t-il, à la fin.
On est frappé au fil de chapitres par la diversité culturelle des conceptions sur la vie après la mort et sur les liens imaginés et vécus entre ceux qui sont partis et ceux qui restent. Les façons […]