C’est John Wesley lui-même, sauvé enfant du presbytère familial en flammes, qui fut désigné comme ‘un tison tiré du feu’ ! Cependant cet ouvrage, loin de se limiter à parler surtout du fondateur de ce mouvement religieux ou de son temps, nous permet une vue bien plus globale du méthodisme : des origines jusqu’au XXIe siècle et c’est ce qui en fait le principal intérêt.
Car s’il existe de bons travaux sur les conditions de son apparition, l’auteur nous en propose aussi une suite parfaitement documentée; tout spécialement liens, ruptures, tensions et réconciliation avec l’Église anglicane, au sein de laquelle à l’origine le méthodisme avait trouvé naissance dès la première moitié du XVIIIe siècle.
Une série de dates résume admirablement cette histoire-là.
John Wesley naît en 1703 dans une famille pastorale anglicane. Il crée en 1729, pendant ses études en théologie, un « club des saints » que, par dérision, on traite de « méthodistes ». En 1737 John crée une petite société religieuse en Georgie ; en 1738, de retour en Grande-Bretagne, la « Connection méthodiste Wesleyenne ». Il prêche pour la première fois en plein air en 1739, réussissant à ouvrir à la foi des foules que l’Église anglicane n’atteignait plus. Le mouvement répondant à une attente, se développe avec des prédicateurs itinérants, bientôt même des […]