Dans la nouvelle édition de cet ouvrage, Philippe Roch répond à la question lancinante des rapports entre culture et nature en recourant à la pensée originale de l’artiste, naturaliste et philosophe Robert Hainard (1906-1999) qui nous appelle à réveiller la part paléolithique de l’humanité pour sortir du repli anthropocentrique qui caractérise notre temps et restaurer une relation holistique, à la fois rationnelle et sensuelle, scientifique et artistique avec la nature, source inépuisable d’émerveillement.
Proche d’Ellul et de Morin, Hainard dénonce le réductionnisme scientiste de notre civilisation. L’observation des animaux sauvages l’a convaincu de l’existence d’une pensée animale qui associe toutes les facultés de l’individu, cérébrales, sensitives, musculaires et intuitives. Selon Hainard, nous vivons dans un monde plein, un espace-temps continu à l’intérieur duquel la vie est échange et chaque individu n’existe que par rapport aux autres.
C’est pourquoi Hainard ressent toute atteinte à la nature comme une mutilation personnelle. Dès les années 1940, il s’est posé en critique de la croissance économique et démographique, et il demeure, avec Aldo Leopold, pionnier de l’éthique environnementale.
Hainard propose une nouvelle civilisation réconciliée avec la nature, une civilisation dotée de techniques à faible empreinte écologique pour permettre une prospérité sans croissance, dans la modération et la plénitude de l’être.
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