Une pluie de prix littéraires est tombée ce lundi 4 novembre. Le prix Goncourt a été attribué à Kamel Daoud pour son livre Houris (Gallimard) et le prix Renaudot à Gaël Faye pour Jacaranda (Grasset). Déjà finaliste du Goncourt en 2014 avec Meursault, contre-enquête (Gallimard), Kamel Daoud avait finalement obtenu le prix Goncourt du premier roman en 2015. Dans Houris, terme désignant dans l’islam les belles femmes du paradis d’Allah, Daoud aborde le silence et le défaut de mémoire après la « décennie noire » algérienne (1992-2002), période aussi appelée guerre civile algérienne ou décennie du terrorisme pendant laquelle le gouvernement et des groupes islamistes se sont opposés très violemment. Entre 1992 et 2002, entre 60.000 et 200.000 personnes sont décédées et des milliers ont disparu, selon le quotidien Le Monde. À cette époque Kamel Daoud travaillait comme journaliste au Quotidien d’Oran. L’ouvrage a été d’ailleurs interdit en Algérie en raison de la charte pour la paix et la réconciliation nationale qui interdit de parler des « blessures de la tragédie nationale ».

Devenu chroniqueur pour […]