Utilisant délibérément les moyens du fantastique, ce film, dont le titre peut évoquer le cours de « sciences nat » de nos études secondaires- s’inscrit dans la modernité de la réévaluation de la place de l’animal dans la Création et de son rapport à l’espèce humaine; et en août dernier un riche dossier du journal Réforme était consacré à la « Théologie de l’animal ».
La séquence d’ouverture est saisissante où une inquiétante étrangeté fait irruption aux yeux de 2 automobilistes immobilisés dans un bouchon urbain -François et son fils Émile- qui sont à la recherche de leur épouse et mère malade, internée dans un l’hôpital où sont soignées -pour enrayer une toute récente épidémie de transformations des êtres humains en animaux divers- ces créatures, ou ces «bestioles», qui se multiplient, sèment la panique et le rejet, et sont traquées par la police et par l’armée pour les empêcher de nuire autant que pour les soigner. Notre esprit s’interroge pendant la projection sur l’irruption de l’irrationnel dans notre vie, la fin des cloisons entre les différentes […]