Le travail remarquable de l’éclairage et des couleurs donne, dès la toute première séquence, une tonalité particulière et la musique de Gabriel Yared, aérienne et poétique, accentue le côté conte du récit. Le film comporte deux parties dont les titres seraient : Raphaël, Juliette. Raphaël revient de l’enfer de la guerre, renfermé, taiseux, en butte à l’hostilité du village… Seul réconfort, sa petite fille blonde, née du viol de sa femme assassinée. Ah ! La peine sourde et refoulée quand il l’apprend, indirectement. Il y a aussi Adeline, mère adoptive et protectrice. Il travaille remarquablement le bois, mais trouve péniblement du travail. Raphaël semble sorti d’un roman de Claudel, la force du désespoir […]