Sur un fond de fable philosophique, ce film commence par une intrigue amoureuse pour finir en un thriller hitchcockien. Il se nourrit de tous les films de ces dernières années et c’est l’un des plus réussis. Le réalisateur s’amuse, en une série de clin d’œil à la filmographie de Hitchcock.
On y retrouve les thèmes chers à Woody Allen : la fascination pour le meurtre. Chez Woody Allen le meurtre n’est pas un acte gratuit. (Match point, Le rêve de Cassandre). Ici le meurtre doit nous débarrasser d’un juge partial et injuste qui représente la ‘banalité du mal’. C’est l’anti-Dostoïevski, un crime joyeux sans culpabilité, mettant en cause la morale.
Autre thème : le chaos de la vie où tout est irrationnel, rien ne fonctionne comme prévu. Il ne sert à rien de vouloir programmer sa vie son destin. Le hasard, l’aléatoire, l’absurde bouleversent toujours les organisations humaines. […]