La théologie mène à tout, à condition de ne pas en sortir. Pasteur et peintre, comme on dit poète et paysan, Henri Lindegaard aurait eu cent ans cette année. Deux rivières ont irrigué sa mémoire familiale : danoise par son père – lui-même pasteur au temple El Salvador de Madrid –, espagnole par sa mère. Deux passions l’ont guidé tout autant : l’art et l’ancrage protestant. La guerre civile a contraint les Lindegaard à trouver refuge à Clairac en 1938. Élève au Chambon, le jeune Henri a pu faire vivre sa double vocation. Dès 1945, il est entré à la faculté de théologie protestante de Montpellier tout en suivant des cours à l’école des beaux-arts de […]