Petit livre (moins de 100 pages) de grand intérêt, fait de trois conférences magistrales et de huit textes émanant des divers ateliers qui suivirent, lors d’une journée sur la pensée de Jacques Ellul. Philosophe, sociologue et théologien, ce dernier a élaboré une œuvre originale tout au long de la seconde moitié du XXe siècle, toujours d’une grande actualité avec les crises, menaces et violences de toutes sortes de notre époque. Il y dénonce l’esclavage que la technologie fait courir à notre société, en déshumanisant la vie sociale, économique, politique ou culturelle. Et il appelle à choisir l’espérance à l’encontre des faux espoirs de tous ordres qui surgissent ici et là.
La première conférence présente la critique de J. Ellul à l’égard de l’idole envahissante de la technologie. Assortie du mythe du progrès elle a gagné nos sociétés et nos cultures. D’instrument, elle est partout devenue la norme globalisante de toute activité. La créativité et la liberté de la personne humaine disparaissent pour n’être plus qu’objet quantifiable (pouvoir d’achat, statistiques, croissance, niveaux de vie etc.) dans une société de consommation et de rapports de forces. Ainsi naissent les peurs, les désespoirs et les violences, face à un avenir dépourvu de […]