La colline est inspirée, paraît-il. Soit. Mais franchir les frontières de la ville et parcourir la campagne est exotique au passant qui ne connaît des rivières que la Seine enlacée de bouquinistes. Alors, autant se munir d’une carte sérieuse, avant de poser le pied sur des chemins de traverse.
Michel Ragon fait partie de ces hommes de lettres fidèles – à eux-mêmes, à l’aventure, à leur curiosité. S’il n’était pas mort en 2020, cette année nous aurions fêté son centenaire. Un récit de lui reparaît : L’Accent de ma mère, complété par un joli portrait, Ma sœur aux yeux d’Asie. Nous sommes en Vendée, Fontenay-le-Comte pour être précis. « Parler d’“héritage de ma lignée”, voilà bien de ces phrases littéraires, de ces clichés qui m’encombrent, écrit Michel Ragon dans son ouvrage de souvenirs. En fait d’héritage, presque tout l’environnement de mon enfance a […]