Jérôme Alexandre est professeur au Collège des Bernardins à Paris, spécialiste des Pères de l’Église.

L’ouvrage se parcourt plutôt comme une présentation du christianisme et de sa correspondance possible avec une forme d’anarchisme. Il est moins une comparaison entre christianisme et anarchisme (rarement défini) qu’un appel à vivre une forme de christianisme libéré de ses compréhensions passées et capable de nourrir un présent qui anticipe la communauté à venir. Les références bibliques, patristiques, mais aussi de philosophies contemporaines (Arendt, Derrida, Weil…) sont nombreuses.

On soulignera que Jérôme Alexandre insiste sur la dimension de liberté individuelle constitutive du christianisme, qui est pour lui toujours articulée avec une dimension de commun, d’unification de la société dans la recherche du bien. Selon lui, la conscience individuelle, autorité première, est naturellement tournée vers le bien.

Ainsi la critique du pouvoir – par le christianisme – vise-t-elle la convergence de la volonté divine et de l’autorité politique vers le bien.

Une partie importante de l’ouvrage est consacrée à une reprise de l’encyclique Fratelli Tutti, et des textes pontificaux traitant de l’articulation entre charité, justice, théologie […]