Elle se présente comme une somme impressionnante de réflexions, avec pour appui notamment la pensée de Bruno Latour et celle de Philippe Descola. Ce livre présente notamment plus de quatre cents pages, deux cents cinquante références bibliographiques et une cinquantaine de paragraphes.

Le titre « L’inexploré » lui-même, est une invitation de l’auteur à explorer des tissages souvent invisibles entre nous et les vivants non humains, avec pour finalité de pouvoir établir un « commerce soutenable au sens ancien. Il s’agira donc d’une interaction négociée, et également pacifiée qui soit aussi mutuellement bénéfique que possible, dans un contexte cosmopolite de ce mot.

La priorité recherchée par l’auteur peut également s’énoncer ainsi : « avoir des égards ajustés envers le monde vivant », c’est-à-dire avec les animaux, les plantes, les cellules, et de façon générale avec les êtres auxquels nous attribuons un comportement. En effet Philippe Morizot nous rappelle que « ce monde a fait nos corps et nos esprits capables d’émotions, de joie et de sens ; il a sculpté nos facultés dans un tissage […]