« Demander Mr NEULAT et dire à ce monsieur que sa fille Marguerite est arrêtée et en gare de Compiègne jusqu’à ce soir minuit. Venir si possible. Dire également que je suis en bonne santé. »
C’est par ses quelques mots griffonnés sur un morceau de papier d’emballage que les parents de Marguerite apprirent à la fois que leur fille était dans la Résistance et qu’elle avait été arrêtée. Ils ne la revirent qu’un an plus tard après sa libération de Ravensbrück.
Pour oublier, sans doute, l’horreur des camps et de la marche de la mort, Marguerite vit intensément les années d’après-guerre : amitiés et amours avec des amateurs de jazz, Claude Seurat, Juliette Gréco, Claude Luter, Sidney Bechet, nuits dans les clubs de St Germain des Près, une vie étourdissante et intense d’engagements jusqu’au […]