Que reste-t-il du concept de Vérité dans notre monde paradoxal, à la fois si rationnel et si sensible à l’irrationnel. Que reste-il des religions après les profondes mises en question que furent la Réforme, les Lumières, ou l’avènement de la pensée critique de Marx, de Nietzsche ou de Freud ?

La sécularisation de notre société a induit une désaffection de la pratique religieuse et une panne de transmission des grands récits et des valeurs. Mais elle a laissé émerger une pluralité et une recomposition foisonnante de croyances et de « vérités », qui ne va pas sans réactions, raidissements et replis.

Les religions ont participé à « cultiver » la société, par leurs propositions de sens, leur expression symbolique des réalités transcendantes. Lorsqu’elles ne contribuent pas cependant à nous relier les uns aux autres en répondant à notre besoin de commun (ion), elles […]