Les femmes ont longtemps été dévalorisées et minorisées dans l’histoire de la littérature et des arts. Au cours des siècles, elles sont pourtant nombreuses à avoir « osé l’écriture » (p.107) en commençant à écrire d’abord pour elles-mêmes sans espoir de publication. Exclues du canon littéraire, elles sont souvent discréditées, sauf si leurs œuvres sont publiées sous le nom de leur conjoint masculin (p.116). La société, doutant fort de « leur capacité à accéder à l’autonomie créatrice » réservée aux hommes, les tolère lorsqu’elles ménagent « les convenances sociales par l’autodépréciation », en acceptant « de rester à leur place », c’est-à-dire quand elles se cantonnent au roman sentimental, à la correspondance ou à la « transcription du quotidien autobiographique »(p.103). Lorsqu’elles veulent aller plus loin, elles sont ridiculisées ou considérées comme commettant […]