C’est « un personnage dont l’existence n’était connue que dans des cercles très choisis, dans des revues confidentielles, des mémoires de famille comme ceux de la famille de Broglie publiés en 1938. »
De fait, nous n’avons que très peu de renseignements sur son enfance et son adolescence. Il nait à Bapaume, sa mère meurt en 1807 et son père, un notable local, juge, puis avoué au tribunal de Douai décède, à son tour, en 1815. Sa tante le recueille à Cambrai. Nous le retrouvons ensuite à Paris, répétiteur, au lycée Louis le Grand, très apprécié et ami des professeurs Villemain, Cousin, Guizot et Trognon. (Ce dernier, normalien, enseignant et suppléant de François Guizot professeur d’histoire à la faculté des lettres.) Notre personnage se révèle expert en amitiés et, de fait, celles-ci résistent à toutes les vicissitudes.
En 1821 Guizot et Trognon contribuent, avec Auguste de Staël (protestant) et Victor de Broglie (catholique) à la fondation de la Société des sciences morales et politiques créée « pour rappeler à l’esprit des hommes les préceptes du christianisme dans toute leur pureté, leur faire remarquer l’heureuse influence qu’ils exercent sur le bonheur du genre humain, pour contribuer à faire […]