Pourquoi ? Comment ? Par quels sortilèges un tel type a-t-il inventé de telles histoires, tracé de tels mondes ? Pauvres sont les mots qui nous viennent pour qualifier l’œuvre de Borges. Il ne lui suffit pas d’avoir abordé presque tous les genres – nouvelles, récits, poèmes – pour nous avoir laissés sur le flanc, pris par le torrent des images, des idées. Ce sont les jeux de son esprit, ses traits d’humour aussi, ses références innombrables considérées comme un des beaux-arts qui, chaque page tournée, nous donnent à voir un univers. Aux novices que le bonhomme intimide, aux amateurs qui, croyant tout savoir, ont bien le droit d’être un peu secoués dans leurs certitudes, recommandons deux ouvrages récents.

La biographie que lui consacre Odile Felgine d’abord, publiée chez Plon. « Ce fut d’ailleurs la grand-mère paternelle de Borges, Fanny, qui, après avoir lu des contes pour tout-petits en anglais, se mit à lui […]