Trois artistes peintres majeurs, croqués chacun dans un livre des éditions Arléa. Tout seigneur, tout honneur, Nicolas de Staël en premier, dont Le Voyage au Maroc est publié pour la première fois. Ce sont des lettres, des croquis. La brièveté n’interdit pas la profondeur du propos. « Dans la clarté des neiges, personne. Calme comme la vallée où dorment les empereurs Ming. L’onde des montagnes s’ouvre au peuple élu », note le peintre. Avec ça des esquisses, une promesse que Staël tiendra, bon an mal an, jusqu’au vertige.
Massif et léger tout à la fois, Calder est l’objet d’un récit, tour à tour émouvant, drôle. Imaginer Calder est épatant. Géraldine Jeffroy se souvient d’avoir été sidérée par des structures posées par le sculpteur américain dans une vallée de Touraine quand elle était petite fille. À partir de ce choc originaire, elle analyse, avec beaucoup de grâce et de méticulosité, l’œuvre du bonhomme.
Enfin, L’Atelier secret d’Olivier Debré. L’auteur, […]