Le narrateur D’une rive à l’autre dont on ne connaîtra jamais le patronyme raconte sa vie en banlieue parisienne dans les années 1990 aux côtés de ses deux amis inséparables. Elias, le copain danseur rappeur qui a toujours un bon mot, avec lequel il écoute en boucle de la musique qui prend aux tripes, et même la fameuse Supplique pour être enterré à la plage de Sète de Brassens. Ce garçon rêve d’être boulanger pour subvenir aux besoins de sa nombreuse famille. L’autre, la lumineuse Layla dont il est éperdument amoureux, donne de la saveur à l’existence minée par une rage intérieure du narrateur. Avec elle, il voudrait fuir la cité et ses turpitudes, ignorant qu’elle est promise à un mariage au bled. Ce jeune homme vit avec une […]
« D’une rive l’autre », le poids des origines
Le troisième livre de la franco-libanaise Dima Abdallah, D’une rive l’autre, sonde la quête d’identité, la complexité du déracinement, les choix de vie à travers la trajectoire de trois adolescents. Porté par une écriture incandescente, ce roman d’apprentissage oscille entre des instants de grâce et de noirceur.
