Comme il est périlleux, ce parcours. Des rituels et des questions, des voyages et des répétitions, des loges et des scènes… Quoi d’autre encore ? La vie quotidienne d’un artiste obéit, plus qu’on ne le pense, à des rythmes réguliers, mais elle taraudée par des interrogations constantes, entêtantes à la façon d’une basse continue dans la musique ancienne. Marie de Chassey nous présente Ethel Aden, et ce récit tout de sobriété nous dévoile un peu l’envers de la gloire.
Une pianiste mène son chemin. Tranquille comme Baptiste ? Non. Mais sûre de ses bases. Au début du roman, le troisième concerto de Beethoven est au programme. « Trois gammes ascendantes consécutives. Elle peut directement aller à ces premières phrases. Plus besoin de se chauffer, de faire d’études. Les longues années de carrière qu’elle traîne derrière elle lui épargnent désormais ce fastidieux travail. » Cette […]
