Les souvenirs gagnent à conserver du nerf. Élisabeth Olliéric en a conscience, qui ne s’épanche pas, ne pleure pas sur le lait renversé des années évanouies, conserve à l’évocation de son passé le dynamisme et le rythme de la vie. La Profondeur de l’apparence est construit sur une série de courts chapitres. À chaque étape un vêtement. Le panty de dentelle ouvre la marche, illustré par une chanson qu’interprète Melina Mercouri, symbole d’une émancipation dans une famille aux codes rigides. « On m’avait dit que j’étais ridicule de vouloir jouer à la petite bonne femme, explique l’autrice. J’avais grandi dans une époque et dans un moule où une matière comme la dentelle appartenait au monde du trouble et certainement pas à celui de l’enfance. Mais comme je l’aimais ce petit panty. »
Au temps des manteaux maxi succède celui des […]