L’homme est déboussolé. Battu par les flots, sur une île anglo-normande, il cherche sa vérité, médite le funeste destin qui frappe la France et l’empêche de vivre. Tenir ? Et jusqu’à quand ? Plus tard, il écrira : « S’il n’en reste qu’un, je serai celui-là. » Mais aux premiers mois de 1852, rien n’est assuré, malgré le succès commercial de son pamphlet Napoléon le Petit – qu’il faut relire à loisir tant il est génial, de colère et de talent. Le sujet du nouveau livre de Salim Bachi, Le Rocher des proscrits, c’est Victor Hugo.
« Il contemplait l’océan. Les embruns mouillaient son visage. Son nez se mit à couler sous la brise. Il se moucha dans ses doigts, les essuya ensuite sur son paletot. Ses cheveux ruisselaient le long de son visage lunaire. Il avait épaissi depuis son séjour à Bruxelles, ses joues avaient gonflé. L’âge […]