Comment raconter, mieux encore donner à voir, un homme ayant écrit : « C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar » ? Avant tout par la simplicité. Faire bouger sous nos yeux Gustave Flaubert, débarrassé de son chant, du mouvement de ses mots, fleuve d’images  à vous réveiller la nuit. Tel est bien le pari d’Éric Laurrent : nous rendre vivant cet homme de chair et de sang qui s’est planqué, depuis plus de cent ans qu’il est mort, derrière ses livres. À l’œuvre tient de la reconstitution cinématographique, avec des costumes et des robes du temps jadis, des soleils de Normandie. La convention n’y est pas très à l’aise, contrariée par le tempérament de son personnage principal. Flaubert est mal commode, hostile […]