Tout commence dans le 13e arrondissement de Paris. Un homme ressent dans la poitrine une vive douleur et, le temps que les secours trouvent l’entrée de son appartement, dans le dédale de tours, il meurt. Il s’appelait Vadim Kozovoï, il avait rencontré sa femme au goulag, aimait la France et sa littérature au-delà du raisonnable. Et bien sûr il était russe. Andreï, son fils, raconte son histoire. Et celle de sa famille. De toute sa famille. Un grand huit où Pasternak tient le premier rôle, où René Char, Julien Gracq et Julien Green, Henri Michaux – tout un Bottin formidable – s’activent.
Le décor d’origine ? Des pogroms et des complots dans les folies soviétiques, tout un drame est à l’œuvre. Les Exilés, paru chez Grasset, se lit le cœur à nu. « En septembre 1954, quand mon père emménage dans sa petite chambre universitaire de la rue Stromynka, près du parc Sokolniki, loin du centre de la capitale, il […]
