Ce livre est une sorte de puzzle qui réunit des faits réels s’appuyant sur des documents généalogiques – donc datés – et des légendes familiales où les jolies jeunes filles sont, selon les versions, enlevées d’un couvent par un prince charmant ou rat d’Opéra dans le grand théâtre de Bordeaux ! Alors faute de documents l’auteure invente le cadre où se déroule ce roman (ce qu’elle assume) jusqu’à ce qu’un extrait de naissance ou de mariage percute le roman ! Le titre de ce livre semble un « produit d’appel » pour susciter l’intérêt du lecteur car, en fait, malgré la richesse des archives de la colonie agricole, l’histoire d’Émile Muston n’occupe que quelques pages. Et l’essentiel du livre traite de ses descendants « ces inconnus dont nous sommes issus » comme l’écrit l’auteure.
Emile est resté deux ans à Sainte-Foy (1865-1867). Il y a été envoyé pour avoir volé un porte-monnaie vide et quelques babioles. Pas assez grave pour être mis en prison, mais suffisamment pour être enfermé dans une maison de correction. Quand il en sort, il fait différents petits métiers dont il avertit le pasteur Martin-Dupont. En février 1868, il entre au bureau de l’Agence Havas de Marseille, où il est tant apprécié qu’on lui proposera de diriger la succursale […]