Comment relier dans un même texte deux événements aussi dissemblables et éloignés dans le temps, que le sauvetage de juifs au Chambon-sur-Lignon et l’enfermement de dizaines de femmes (Marie Durand étant la plus connue) dans cette tour forteresse au nom prémonitoire : Constance ? Est-ce en en faisant deux sommets du Midi huguenot dans la suite de deux livres précédents : Cévennes. Un jardin d’Israël et Les pommiers juifs du Pendelis ?
Le trait commun entre ces trois livres qui se complètent est la manière dont l’auteur fait dialoguer la nature et l’histoire, « Les Cévennes, où les pierres ont parlé hébreu ». Un autre trait commun, c’est le célèbre « Résister », un infinitif présent, qui, plus de deux siècles après sa marque sur la margelle du puits de la Tour, a eu une deuxième vie après 1940. Mais le plus caractéristique, c’est le style poétique adopté par l’auteur, parlant de Nîmes « ville de pierres et de psaumes », de « pierres royales et catholiques », de « bergers bibliques », ou encore « le vent nourri de sel […]

