L’auteur, David Van Reybrouck, part d’une distinction entre la Terre physique et le Monde qui est politique, divisé en près de 200 états. La Terre a son histoire propre et se rappelle à nous par des phénomènes de plus en plus violents. La Terre est bien plus que la somme des États. Pour définir ce que devrait être une politique de protection de la Terre, l’A. l’insère dans l’histoire évolutive de la diplomatie. Pour lui, la diplomatie naît au début du XVIIe siècle avec Richelieu quand la raison d’État supplante les accords entre rois. Cela explique que, pour deux siècles, tout le vocabulaire concernant les relations entre les États soit en français. Des relations bilatérales, on passe au XIXe siècle au multilatéralisme. Le Congrès de Vienne ou la Conférence de Berlin (1885) qui partage l’Afrique en sont des exemples qui annoncent les conférences du XXe siècle, avec la création de la SDN puis l’ONU, « garantes de la paix dans le Monde. « L’ONU n’a pas été créée pour nous emmener au paradis mais pour nous sauver de l’enfer » disait un de ses secrétaires généraux, Dag Hammarskjöld.
C’est sur cette concertation multinationale qu’est fondée la politique de lutte contre le réchauffement climatique : le GIEC, les COP, les agences onusiennes, mais elle se heurte aux intérêts des États. L’ONU n’a […]

