Non seulement l’Afrique et les Africains ont une histoire, contrairement à ce qui a été dit, mais de cette histoire le monde occidental a très largement bénéficié. Il ne serait pas devenu ce qu’il est des deux côtés de l’Atlantique sans le commerce de l’or africain et la culture et le commerce du sucre puis du coton, qui ont extraordinairement prospéré grâce au travail forcé de millions d’esclaves venant d’Afrique. C’est ce que montre Howard French, journaliste, photographe, écrivain, grand voyageur et professeur d’université, afro-américain descendant d’esclaves et dont l‘épouse est originaire du Ghana. Son livre, le premier traduit en français, a en anglais un titre un peu plus explicite : Born in Blackness, African, Africans and the making  of the modern World.

En suivant l’ordre chronologique, à chaque étape, éclairé par des séjours sur place, French présente les grandes périodes de l’apport africain, volontaire et surtout subi, à la vie économique du monde. Celui des grands royaumes d’Afrique de l’Ouest, bien plus développés et structurés qu’on ne le pense et leurs richesses en or, attirant […]