Arabisant compétent, après des séjours dans la plupart des pays arabes du Proche-Orient, et avec une connaissance approfondie des immigrés du Maghreb en France, il expose l’interdépendance de ces deux dimensions, internationale et nationale, de la sociologie de l’islam contemporain.

Il commence par le récit de ses études en Égypte (universités d’Assiout, et Le Caire), dans les années 1980. Il y a connu l’assassinat du Président Sadate, et la naissance à ses yeux d’un islam politique mondialisé. Celui-ci s’est étendu aux pays musulmans non-arabes du Moyen-Orient, avec l’Iran jusqu’à l’Afghanistan et au Pakistan. Frères musulmans, Salafisme, Jihad, Al-Qaïda, Califat, Daech sont les principaux éléments d’une idéologie islamique politique et universelle.

Les douze chapitres suivants portent chacun le titre de l’une de ses nombreuses publications antérieures, qui représentent autant d‘étapes de son parcours de chercheur. Les circonstances de leur rédaction et de leur accueil sont autant d’occasions pour l’auteur d’exposer son isolement professionnel. Rivalités intellectuelles et conflits de personnes faisant obstacle à telle ou telle promotion dans son parcours universitaire. Il a cependant terminé comme professeur à l’École normale supérieure… ! Isolement surtout quant à son analyse de l’interdépendance idéologique des islamismes, tant en Europe, et notamment en France, que dans les pays du Moyen-Orient imprégnés de culture islamique.

Partout il est question d’un Jihad. Mais dans les pays à majorité musulmane, le Jihad recourt à une violence systématique, la « Fitna », pour imposer le radicalisme islamique, avec la Charia, etc. Dans les pays […]