L’ouvrage est le témoignage d’un animateur du centre socio-culturel d’une commune de quelque 1200 habitants. Il s’agit de Saillans dans la vallée de la Drôme, à mi-chemin entre deux petites villes, Crest et Die. Il y a été l’agent d’une petite révolution pacifique, qui l’a conduit à une réflexion sur l’exercice du pouvoir dans notre société se réclamant du statut de démocratie. Certes, le pays n’a rien d’une dictature, mais la vie publique n’est pas exempte d’autoritarisme. Grâce à son système électoral, une classe politique détient un pouvoir de décision indépendamment de la population. Des élections communales jusqu’à celle du Président de la République, il s’agit du choix de représentants dotés du soin de gouverner, sans la participation populaire à des décisions concernant directement les électeurs. C’est pourquoi il devient nécessaire de corriger cette formule représentative par une démocratie participative, au-delà même d’une quelconque démocratie consultative toujours sous le contrôle des élus en usant à loisir, et faisant souvent de ces assemblées des lieux d’information plus que de décisions.
Dans la commune où travaille T. Rechid, il a d’abord été question de la décision, prise par le maire sans débat préalable, de favoriser l’implantation d’une grande surface commerciale. En effet, cela […]

