Résistant dès 1940, co-rédacteur des Thèses de Pomeyrol qui condamnent clairement le nazisme et ses avatars français, René Courtin est dès 1941 membre éminent du CGE (Comité Général d’Etudes) avec Michel Debré, Pierre Henri Teitgen, François de Menthon, Robert Lacoste, un vrai « gouvernement de l’ombre sous le parrainage de Jean Moulin. A la libération, il sera brièvement secrétaire général du Ministère de l’économie préparant l’arrivée du ministre:  Mendès-France. Mais il n’aime pas les honneurs ni les compromis et il repart vite à sa chère Université.

Quelques mois plus tard, à la demande du Général de Gaulle,  il cofonde le journal Le Monde dont il devient, avec Hubert Beuve Méry un actionnaire important. Mais de nouveau son intransigeance protestante (et son caractère « sanguin ») le poussent vers la sortie. Il retourne […]