Pascal Perrineau, qui arpente les plateaux de télévision depuis quelques décennies, fait désormais partie de cette longue lignée de politologues français réputés, biberonnés par Sciences Po, école devenue le symbole, après l’ex ENA, de la formation des élites françaises. On en oublie sa vocation première que son titre originel porte si bien, l’École libre des sciences politiques créée après la guerre de 1870 pour former des “esprits libres” et introduire en France la discipline des études en science politique.
On ignore trop souvent que la multi et inter disciplinarité de Sciences Po conduit non seulement aux concours de la haute fonction publique, à des postes de cadres managériaux des grandes entreprises, ou encore au journalisme, mais aussi au travers de Centres de recherche associés, à faire travailler de très nombreux chercheurs en sciences sociales (sociologie, économie, relations internationales, communication…).
Tous issus du Centre de recherches scientifiques de Sciences po (CEVIPOF), Olivier Duhamel, Alain Duhamel, Roland Cayrol et d’autres figurent aujourd’hui parmi les commentateurs les plus réputés et médiatisés de la vie politique française. Mais l’objet de Pascal Perrineau n’est pas de nous relater par le détail ses 42 ans passés rue saint guillaume. Cédant comme nombre de ses confrères historiens à la tentation de “l’Ego histoire”, il nous raconte dans un style vif et enlevé, à 71 ans, son itinéraire d’enfant de la République devenu chercheur politologue dans son dernier livre Le Goût de la politique, Un observateur passionné de la Ve Républiqe aux Éditions Odile Jacob.
« National populisme »
Il nous raconte comment jeune garçon […]