C’est à partir de 776 av. J.-C. que des concours sportifs sont organisés à Olympie en l’honneur de Zeus ; ils connaissent un grand succès dans le monde grec et ne seront abolis qu’en 393 après l’édit de Théodose, qui ordonne la fin des cultes païens. Les Jeux antiques étaient donc assimilés au culte des dieux, d’autant qu’Olympie était réputé pour son sanctuaire, très fréquenté même en dehors des Jeux. La statue chryséléphantine de Zeus (en or et ivoire) du temple faisait d’ailleurs partie des sept merveilles du monde.

Nourris de culture grecque, des intellectuels ont souhaité relancer cet héritage prestigieux à la fin du xixe siècle. Cette histoire est présentée au musée du Louvre pour rappeler les idéaux qui présidaient à cette époque.

Culture et paix

Le contexte de tensions internationales à la fin du xixe siècle, en Europe et ailleurs avec les rivalités coloniales, donne l’envie à l’historien et pédagogue Pierre de Coubertin de multiplier les initiatives en faveur de la paix. Un congrès franco-hellénique s’organise à la Sorbonne en 1894 et débouche sur un projet de renaissance des Jeux, qui pourraient se dérouler en Grèce même. La naissance d’un État grec indépendant, au prix de durs combats contre les Turcs, a soulevé l’enthousiasme de l’intelligentsia européenne.

À cela s’ajoute l’intérêt pour le développement du sport dans l’éducation en revenant aux sources de l’idéal antique. Le Louvre joue déjà un rôle à l’époque en permettant d’étudier les vases qui fournissent des modèles iconographiques. Derrière les politiques, il y a aussi des artistes et des historiens qui s’inspirent des sources pour créer des Jeux assez différents, finalement, des originaux.

Innovations et traditions

Lorsque les premiers jeux Olympiques modernes sont organisés à Athènes en 1896, certains codes sont repris mais pas tous. Une trêve entre les peuples est proclamée pendant la durée des Jeux, des sports comme […]