Un job assuré, une technique séculaire et des missions dans le monde entier : les facteurs d’orgue sont des experts recherchés, mais en Alsace, la seule école de France qui les forme peine à attirer les vocations. “Quand je dis que je suis facteur d’orgue, les gens se demandent si je travaille à La Poste”, rigole Thibaut Metz, qui se forme en alternance au Centre de formation de la facture d’orgue à Eschau, près de Strasbourg.
Comme ce garçon de 24 ans, une quinzaine d’étudiants y préparent un bac professionnel pour apprendre à fabriquer ou à réparer des orgues. Déjà diplômé après trois années d’études, Thibaut vient de se relancer pour deux ans de formation en tuyauterie et s’entraîne à couler le métal en fusion dans l’atelier où l’on enseigne aussi l’ébénisterie et la mécanique. Ébéniste de formation et saxophoniste par plaisir, Salomé Bonneau, 28 ans, est la seule fille de sa promotion. “Ça combine le bois et la musique: c’est le métier parfait pour moi”.
8 000 orgues en France
L’Alsace est une terre d’orgues, avec à elle seule 1 250 instruments sur les quelque 8 000 répertoriés dans l’Hexagone. Avec son importante communauté protestante, la région compte nombre de villages possédant […]